Aménagement Côté Jardin pour projet Place du Canada Réaménagement (Ville de Montréal)

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NATURE DES TRAVAUX

Faisant suite aux travaux réalisés dans le square Dorchester, le projet consiste à réaménager et mettre en valeur la place du Canada.

HISTORIQUE DES LIEUX

En 1775, la congrégation juive Shearith Israel achète des terrains à l'emplacement actuel de l'église St. George et y
aménage le premier cimetière juif du continent. En 1795, les administrateurs de la Cité annoncent qu’il ne sera plus
possible, pour des raisons de santé publique, de pratiquer des inhumations à l’intérieur de la ville fortifiée. La fabrique
de Notre-Dame-de-Montréal acquiert alors des terrains à l'est du cimetière juif pour y établir, dès décembre 1799, le
cimetière catholique Saint-Antoine. De 40 000 à 50 000 personnes y ont été inhumées quand, en 1854, le cimetière
cesse ses activités à la faveur du nouveau cimetière Notre-Dame-des-Neiges que la Fabrique a établi sur le mont
Royal, à l’écart des secteurs urbanisés.
À la fermeture du cimetière Saint-Antoine, la Fabrique de Montréal projette de vendre l’essentiel du site en lots à bâtir
et procède, dès 1856, à la translation des restes vers le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Étant assumées par les
familles des défunts, les exhumations se déroulent de façon sporadique et l’ancien cimetière montre rapidement des
signes d’abandon. En 1870, les marguilliers obtiennent l’autorisation de procéder de leur propre initiative et
entreprennent des transferts massifs. Craignant que l’exhumation des victimes de choléra et de typhus (dont le
nombre est évalué à environ 3 000) puisse ranimer ces maladies virulentes et provoquer la résurgence d’épidémies, la
Sanitary Association alerte l’opinion publique et exerce des pressions auprès des autorités municipales afin de bloquer
tout développement immobilier sur l’ancien cimetière. L’Association revendique l’aménagement d’un parc pour des
raisons de santé publique et d’embellissement. Les travaux sur le site et le transfert des sépultures sont alors arrêtés
et en 1871, le conseil de ville vote une résolution autorisant l’acquisition des terrains par expropriation en vue de
créer un parc public. Les travaux débutent en 1873 selon des plans attribués à Patrick Macquisten, alors inspecteur
de la Cité de Montréal. L’aménagement de la portion sud est complété en 1876 et la portion nord est terminée
quelques années plus tard, vers 1882. Le square reçoit le nom de Dominion, une appellation provenant du Dominion
du Canada, formé des quatre provinces composant la confédération canadienne en 1867. En 1964-1967, le Canadien
Pacifique construit un complexe immobilier en face de sa gare, comprenant un hôtel de 38 étages, le Château
Champlain (aujourd’hui Hôtel Montréal Marriott Château Champlain) et une tour à bureaux. Le projet implique la
démolition de plusieurs bâtiments et la déviation de la rue De La Gauchetière. Le complexe est nommé place du
Canada tout comme la portion sud du square Dominion dont on a modifié le toponyme en 1966, suivant une requête
du Canadien Pacifique. Ce n’est qu’en 1987 que la portion nord du square prend le nom de square Dorchester, au
moment où le boulevard Dorchester devient boulevard René-Lévesque.
La grande valeur urbaine et patrimoniale de l’ensemble constitué du square Dorchester, de la place du Canada et des
immeubles qui les bordent a été reconnue par la création du site du patrimoine du Square-Dorchester-et-de-la-Placedu-
Canada en janvier 2012. La valeur patrimoniale de plusieurs édifices autour de la place du Canada est également
reconnue : la cathédrale Marie-Reine-du-Monde (1999) et l’église St. George (1990) ont toutes deux le statut de Lieu
historique national du Canada. L’ancienne gare Windsor, également Lieu historique national (1990), a le titre de Gare
ferroviaire patrimoniale (1990) et a été classée par le gouvernement du Québec comme monument historique en
2009.

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